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Actualité — Publié le 12 novembre 2019 à 11:42 par FRANÇOIS CHAMPY
Pour ceux qui suivent de près l’animation, Jérémy Clapin n’est pas tout à fait un inconnu. Ses courts-métrages, en particulier Skhizein (2008), ont été couverts de prix. On attendait donc son éclosion à l’échelon supérieur avec une vive impatience. L’occasion lui en a été donnée par le producteur Marc du Pontavice, qui a décelé chez lui la capacité à adapter le singulier roman, Happy Hand, de Guillaume Laurant (coscénariste). Clapin était en effet l’homme de la situation. Son univers, entre réalisme et fantastique, noirceur et absurde, colle parfaitement à cette histoire de main décollée de son corps qui vit des aventures périlleuses, tandis qu’en parallèle le dénommé Naoufel tente de séduire la fuyante Gabrielle, qu’il a rencontrée par hasard. La scène de la rencontre est incroyable et situe le niveau du film : simple livreur de pizzas, Naoufel s’embrouille, par interphone interposé, avec une jeune femme dont on entendra seulement la voix ; peu à peu, une complicité se noue entre les deux personnages, qui poussera Naoufel à retrouver cette Gabrielle. Cette scène dit tout de l’économie narrative du film, qui va simplement et pudiquement à l’essentiel. Même chose pour les séquences avec la main, confrontée aux multiples dangers qu’offre l’espace urbain (attaque de pigeons, rats dans le métro, intempéries), que Clapin filme avec une efficacité redoutable. Jouant sur les genres et les temporalités, l’infiniment grand et l’infiniment petit, J’ai perdu mon corps est plus qu’un film d’animation techniquement et visuellement irréprochable. Un grand film tout court, qui brasse de grandes idées sur la solitude du monde moderne, la quête d’identité, le sens de la vie, les vertiges de l’amour, le deuil, la résilience… Tout ça ? Oui, et bien plus encore.
3 bonnes raisons d’y aller :
1. Pour la beauté de l’animation
Les personnages et les décors ont d’abord été animés et modélisés en images de synthèse, puis retravaillés par des artistes spécialistes de la 2D. Le résultat donne quelque chose de fluide et de réaliste tout en restant de l’animation. Bluffant.
2. Pour l’originalité du scénario
J’ai perdu mon corps est un film ample et ambitieux, tant sur la forme que sur le fond. On y évoque le destin d’un jeune homme en trois temps (le passé, le présent un peu décalé et le vrai présent) sans que jamais on ne soit déboussolé. Un tour de force narratif.
3. Pour la musique envoûtante
Très attentif à l’ambiance sonore de ses films (le sound design est remarquable), Jérémy Clapin a confié la musique à Dan Levy, connu pour être la moitié pensante du groupe pop The Dø. Ce dernier livre une bande originale aux nappes synthétiques envoûtantes.
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